Répertoire

Chanter avec Atchapoly n’est pas simplement chanter

C’est aussi une invitation au voyage. Boris est un passionné des traditions musicales de tout le monde slave, du Caucase aux Balkans, qu’il connaît sur le bout des doigts. Et il sait partager sa passion. Ainsi, lors des répétitions, nous le suivons en Macédoine, en Ukraine, en Géorgie, en Russie, en Roumanie, en Bulgarie ou en Grèce. Nous découvrons des chants populaires, assez anciens pour la plupart, célébrant la vie, l’amour ou la nature, des chants tziganes portés par le vent de la liberté, des chants guerriers de soldats cosaques, des chants rituels (chant de guérison géorgien par exemple), mais aussi quelques chants liturgiques très anciens. Il s’agit donc d’une immersion totale dans la culture slave sous toutes ses formes, un mélange d’harmonies, de rythmes et de langues venus des lointains confins d’Europe de l’Est.

Les textes sur un pupitre
Cette tour de Babel pourrait nous faire tourner la tête, mais cependant il n’est pas nécessaire d’être polyglotte pour aborder ce répertoire. Car la méthode utilisée est à la fois d’une simplicité déconcertante et d’une efficacité redoutable ! Le travail d’apprentissage, bien que musicalement très rigoureux, se fait essentiellement « à l’oreille » (écoute, répétition et enregistrement des différentes voix). Cette approche « orale » est accompagnée  d’un « poster » présentant la version phonétique

des paroles pour chaque chant. A ce support peuvent s’ajouter la version en cyrillique pour les chants russes ou, lorsqu’elle existe, la partition.

Chaque séance commence par un moment d’échauffement des corps et des voix, permettant de nous mettre en situation d’écoute et d’échange dans le groupe. Accompagnées par les accords nerveux ou la douce mélodie de la balalaïka de Boris, nos voix se parlent, se cherchent, se répondent et entrent en résonnance pour former un surprenant bouquet polyphonique. Alors nous fermons les yeux. Le voyage peut commencer.